L'histoire du village de Saint Jean de Côle

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Histoire




Prieuré au XVIIème


le château

L'histoire de Saint Jean de Côle se confond avec celle du château de La Marthonie et celle du Prieuré, qui fut édifié à la fin du XIème siècle par Raynaud de Thiviers, évêque de Périgueux, sur les bords de la Côle, au carrefour des voies menant de Nontron à Thiviers ou à Brantôme.
Bien protégé par le château de la Marthonie, construit à la même époque, et abritant initialement seize chanoines réguliers suivant la règle de Saint Augustin, le prieuré de Saint Jean de Côle rayonne rapidement sur toute la région et moins d'un siècle après sa création, ses possessions s'étendent jusqu'à Limoges et Périgueux, tandis qu'un village prospère naît et se développe autour du prieuré.
Mais les aléas de la Guerre de Cent Ans provoquent la conquête du village par les Anglais qui, en 1394, ravagent et incendient le château, ainsi que le Prieuré, dont les terres sont dévastées et les chanoines dispersés. Fortifiant le village pour se préserver des attaques, les Anglais s'installent jusqu'en 1404.

En 1436, le Pape Eugène IV encourage la reconstruction du prieuré, mais un siècle plus tard, le passage de nombreuses troupes, durant les guerres de religion, dévastent à nouveau le village et les protestants dispersent les biens des religieux.

Au début du XVIème siècle, le château est reconstruit par Mondot de La Marthonie, 1er président du Parlement de Bordeaux, conseiller de la régente Louise de Savoie (mère de François 1er).

En 1669, l'évêque de Périgueux exige la réalisation des travaux de réparation et contraint les religieux à adopter la règle des Génovéfains. C'est de cette période que datent les bâtiments existants aujourd'hui, construits sur les ruines des bâtiments romans, dont il ne subsiste que quelques vestiges.
C'est également de cette époque que datent les très belles boiseries qui recouvrent le choeur de l'église, dédiée à Saint Jean-Baptiste, dont une relique fut longtemps conservée dans ce lieu à l'architecture unique en Périgord, en raison de la réalisation d'une coupole qui figurait parmi les plus grandes de la région (12 m de diamètre). Les dommages subis par l'église au cours de l'histoire entraînèrent plusieurs fois sa chute.

À la Révolution, les chanoines disparaissent ; les bâtiments sont vendus, les livres et les manuscrits sont brûlés. Depuis cette époque, le Prieuré est une propriété privée.

Le village de Saint Jean de Côle connut une nouvelle prospérité au cours du XIXème siècle, avec la construction puis la mise en service de la voie ferrée Angoulême - Brive, qui passait par Nontron, Saint Jean de Côle et Thiviers. La commune compta alors jusqu'à 800 habitants.

Comme toutes les campagnes françaises, le village connut des pertes humaines importantes durant la 1ère guerre mondiale, aggravées par l'exode rural qui suivit celle-ci. Il entama alors un lent déclin, jusqu'aux années soixante-dix, période à partir de laquelle sa population se stabilisa et fut enrichie par un apport important de résidents secondaires, souvent d'origine étrangère, attirés par la beauté du site, objet de nombreuses restaurations et d'un effort de développement touristique important, qui en font
"Un des plus beaux villages de France".


Moulin du pont

Gentilé :
les Jean-Colois( es )